Remaniement – Le Premier ministre utilise l’élection comme bouclier
Pendant que les partis politiques de l’opposition sont occupés par la campagne électorale, et que le chef de l’Etat se terre dans son palais, le chef du gouvernement et ses ministres s’activent pour montrer qu’ils existent encore. Une stratégie pour gagner du terrain par rapport à ceux qui réclament le remaniement. Le gouvernement fait tout pour réunir les atouts nécessaires afin de contrer les requêtes pour sa dissolution après les élections.
La tenue des élections communales constitue un motif pour le gouvernement de persuader la population du fait que l’exécutif travaille et doit continuer ses activités. Le Premier ministre Jean Ravelonarivo a même qualifié ces élections comme étant incluses dans la priorité de son fameux programme national de développement (PND) dans le volet Etat de droit et de promotion de la démocratie.
Le déroulement de la campagne de propagande électorale devient une fierté du numéro un de Mahazoarivo qui qualifie la tenue des élections de promesse tenue. Bien que les critiques concernant des failles au niveau de l’organisation de ces élections fusent de partout, le chef du gouvernement s’avère être satisfait en s’appuyant sur la présence des observateurs électoraux internationaux comme étant une signe de réussite.
Une lutte contre le remaniement
Ces derniers temps, le Premier ministre a multiplié ses campagnes de visibilité pour démontrer qu’il travaille et demeure le patron du gouvernement. Il est même allé jusqu’à profiter du rallongement des actions médicales du bateau américain Mercy Ships comme étant une preuve de réussite du gouvernement.
Même cas pour le ministre de l’Education nationale qui profit de l’examen du Cepe pour montrer à la population qu’il veille à la cause sociale.
Un bon résultat aux communales sera également une arme de guerre que le gouvernement va utiliser pour conserver sa place. Le chef du gouvernement avertit déjà tout le monde que les résultats des élections doivent être respectés et que la loi n’est pas faite pour satisfaire les candidats.
Dominique Val