Cette semaine est assez spéciale parce qu’aujourd’hui, on veut absolument et coûte que coûte nous faire croire que la lutte contre le trafic de bois de rose peut porter ses fruits.

Lundi dernier, un soi-disant opérateur économique à été appréhendé et ensuite a comparu devant la chaîne pénale anticorruption hier pour des affaires de blanchiment d’argent en lien avec du trafic illégal de bois de rose. L’affaire n’a tellement ni queue ni tête que Jean Louis Andriamifidy, le directeur général du Bureau indépendant anti corruption,Bianco, a du mal à trouver les mots pour apporter plus d’explications sur cette affaire. En effet, hier face à la presse, ce dernier a eu plus de mal que de bien à s’exprimer sur l’affaire pour finalement ne rien dire de concret. Pour embrouiller encore plus les esprits, le Dg du Bianco a rajouté qu’il existe encore 2 complices en lien avec cette affaire qui circulent librement dans la nature. Mais au final, et au grand désarroi de l’Alliance Voahary Gasy, l’opérateur économique connu sous le nom de Bekasse a été libéré, preuve que cette affaire à été montée de toutes pièces pour nous occuper un petit moment.
Une histoire sans queue ni tête !
Hier, Jean Louis Andriamifidy, directeur général du Bureau indépendant anti corruption a tenu à prouver que son dossier sur cet opérateur économique appréhendé était solide mais le ton qu’il a utilisé nous a déjà laissé perplexe. Même si ce dernier a indiqué que cet opérateur économique, ce Bekasse, est impliqué dans l’exportation illégale de 4000 rondins de bois de rose depuis Mananara en destination de la Chine en passant par Zanzibar, cela n’a pas empêché ce Bekasse de partir librement des locaux de la chaîne pénale anticorruption. Toutefois, puisqu’il a été dit en début de semaine que cet opérateur économique travaillait en étroite collaboration avec des responsables étatiques du régime Rajaonarimampianina, le Bianco aurait déjà dû identifier cette personne si son dossier tenait vraiment la route. Si c’est le cas (et on ne le souhaite pas pour le Bianco et le régime actuel), cela voudrait signifier que le Bianco a reçu des pressions émanant « d’en haut », que la Tolérance Zéro n’est qu’un vain mot, que la culture de l’impunité règne toujours mais surtout que le Bianco n’est pas réellement indépendant. Dans le cas contraire, il nous suffit de souligner que le Bianco de Jean Louis Andriamifidy est inefficace et incompétent et ne vaut strictement rien en matière de lutte contre la corruption. On imagine déjà que dans quelques temps, le Bianco reviendra sur le devant de la scène avec un autre dossier, une autre histoire à dormir debout sur des affaires de corruption ou de bois de rose.

Laza Marovola