Marovoay joue un rôle économique important sur le plan agricole de Madagascar grâce à sa vaste plaine aménagée pour la riziculture intensive.

La plaine rizicole de Marovoay occupe 72,76% de la totalité des périmètres irrigués de la Région Boeny avec 17 500 ha de superficie. Mais le deuxième grenier à riz à Madagascar risque de perdre sa place, mais aussi la production rizicole pourrait connaître une diminution. En effet, près de 1 200 à 20 000 hectares de cette plaine sont touchées par l’ensablement cette année. Plusieurs riziculteurs ont déjà abandonné cette activité. D’autres « Si cela continue, je suis sûr que mes enfants abandonneront cette activité »annonce une agricultrice.

Bien que l’érosion des sols soit un phénomène naturel, une combinaison de facteurs a aggravé le problème dans les dernières décennies. La non application de la loi, l’instabilité politique en sont les causes de cette situation. La région Boeny arrive en premier rang pour la déforestation à Madagascar avec un taux  atteignant 1,5% en 2005-2010. Les cyclones et les intempéries n’ont fait qu’empirer les choses. Cette situation est le résultat de la destruction de l’environnement : les feux de brousse, la coupe massive de bois pour servir de bois de chauffe ou bois d’œuvre, mais aussi les intempéries qui ont frappé la Grande île cette année. A Marovoay, comme Ankarafantsika, la population appelle à des approches plus intégrées de la conservation et du développement.

« Nous avons eu des projets de conception des spécialistes de l’agriculture qui comprennent quelques mesures de conservation et des projets de  spécialistes de la conservation qui ont inclus des éléments agricoles dans leurs projets pour fournir des moyens de subsistance alternatifs. Cependant, ce que nous avons besoin est un  développement agricole et la conservation de la nature sur une échelle plus ambitieuse, et une subdivision du travail plus stratégique », déclare Gianni Ruta, économiste de l’environnement au bureau national de la Banque mondiale à Madagascar.

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