Décidément, les « vices » de Ravalomanana sont contagieux. Il est ici question de son égoïsme et le fait d’être calculateur et manipulateur. Rien ne se fait au hasard pour le président national du TIM. Des caractères que sa femme n’a pas eu du mal à adopter. En effet, elle a bien imité son mari la nuit du 31 juillet quand le résultat provisoire jouait en sa faveur. A voix haute, elle a clairement souligné d’aller bien s’enquérir  auprès des fokontany pour connaître le pourcentage des voix qu’elle a obtenu et le projet de développement à effectuer en dépendra. Les fokontany dont la tendance n’est pas en faveur de l’épouse de l’ancien président  ne devront donc  pas  s’attendre à un appui généreux de sa part. Bref, tout soutien a un prix pour elle et c’est du Ravalomanana tout craché. Ce dernier  peut être fier de son élève qui est dans le droit chemin et pourrait même le devancer.

Mais il s’agit ici de l’avenir d’une ville tout entière et non d’une affaire familiale. Diriger une ville et gérer une société sont deux choses  tout à fait différentes. Mais apparemment, cela ne figure pas dans le jargon des Ravalomanana. La candidate du TIM se dit pouvoir sortir Antananarivo de la galère et tout le monde attend à ce qu’elle y parvienne.  Ceux qui n’ont pas voté pour elle devront se contenter de sa parole sans pour autant connaître son programme. Elle ne s’est pas donné la peine de participer aux débats organisés avant les élections auxquels les candidats étaient tenus de développer leur programme. Elle a précisément souligné qu’elle préfère agir et travailler que de perdre du temps dans les débats qu’elle estime non intéressants. Alors si le résultat définitif prononce sa victoire à la mairie de la Commune urbaine d’Antananarivo, elle a intérêt à travailler fort comme elle le prétend et ne pas décevoir la population surtout celle qui a voté pour elle. A voir la situation, les travaux sont majeurs et  Antananarivo a besoin d’une personne compétente. Reste à savoir si elle fera l’affaire.

Ralambomamy