Le faible taux de participation, dans les 30% selon les données provisoires de la Ceni-T, n’est nullement un hasard d’après Thierry Rakotonarivo. Bien que bon nombre de citoyens n’aient pas voulu s’exprimer à travers les urnes, ils ont tout de même fait part d’un message que les dirigeants devraient prendre en compte. L’abstention au vote reflète une population fatiguée d’être trahie, lasse des différentes promesses sans que l’une d’elle soit tenue. « Il est surtout question d’une population qui n’a plus d’espoir, qui ne veut plus croire à aucun changement. La majeure partie (les  70%) de ceux qui ne sont  pas aller aux urnes vendredi dernier n’ont pas voulu perdre une fois de plus du temps pour des futurs dirigeants qui vont les décevoir encore et encore » explique-t-il. En effet, les 70% des citoyens qui n’ont pas voté préfèrent attendre le résultat parce que pour eux, ceux qui se sont succédé au pouvoir n’ont fait que défendre leurs intérêts et ne se soucient pas du sort de la population. Pour eux, le nouvel élu ne sera pas différent.

Thierry Rakotonarivo a également souligné que malgré les anomalies et l’abstention des électeurs, les 30% qui ont voté ne peuvent être tout de même négligés. Mais il ne s’est tout de même pas limité de faire part d’une élection précipitée, mal préparée et qui s’est mal déroulée. « Je n’ai jamais vu une élection aussi catastrophique que celle des communales 2015 » déplore-t-il. Les anomalies enregistrées sont nombreuses et pourraient effectivement remettre en cause le résultat. Nombreux sont d’ailleurs les candidats qui projettent de déposer des plaintes auprès du tribunal administratif. Certains d’entre eux revendiquent même l’annulation des élections communales du 31 juillet.

Ralambomamy